Ma bibliothèque : Porte ouverte sur notre patrimoine - APMAQ (Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec)

Ma bibliothèque : Porte ouverte sur notre patrimoine

PORTE OUVERTE SUR NOTRE PATRIMOINE
250 ANS D’EMPREINTE ARCHITECTURALE DANS LE GRAND-SAINT-ROCH.
Clément Locat, avec la collaboration de Lise Gauthier et de Laurier Dugas, Société d’histoire de Saint-Roch-de-l’Achigan, Québec, 109 pages (2018).

La société d’histoire de Saint-Roch-de-l’Achigan nous invite à travers ce livre, à faire la visite de ses plus beaux monuments et paysages. L’évolution de notre architecture est le résultat d’une succession d’influences qui ont traversé l’histoire du Québec. Ces divers courants ont produit une architecture originale, diversifiée et adaptée aux rigueurs du climat.

Les auteurs remarquent que les premiers bâtiments construits appelés maisons de colonisation ont depuis longtemps disparu. Ils traitent du patrimoine résidentiel en identifiant les époques et les différentes appartenances stylistiques soit l’esprit français, XVIIe et début XIXe siècles (surtout du nord de la Loire), l’influence britannique, 1775-1900 (associée à des influences venues d’aussi loin que l’Orient), la maison québécoise, 1810-1920, le style Second Empire, 1855-1915 (toit à la mansarde), la maison victorienne, 1830-1910, la maison vernaculaire et états-unienne 1890-1950 (modèles disponibles par catalogues avec mimétisme fréquent). Cette façon de présenter les choses favorise la compréhension des différents courants architecturaux qui se sont succédés depuis l’arrivée des premiers colons à compter du XVIIIe siècle jusqu’aux années 1950.

Deux-cents maisons figurent dans l’ouvrage dont neuf d’une telle valeur que la municipalité a procédé à leur citation.

On observe que les techniques qui ont le mieux réussi sont les suivantes: pieux plantés dans la terre ou sur sole; fenêtrage réduit; foyer sommaire; toiture couverte de chaume, de planches ou de bardeaux. La pierre et le bois sont les matériaux de prédilection des mieux nantis.

À partir des années 1960, comme partout au Québec, les transformations sociales, les modes, l’intensification du développement immobilier et l’évolution des pratiques agricoles ont amené beaucoup de changements dans le paysage bâti et banalisé le style de nombreux villages.

Il importe, soulignent les auteurs, de préserver désormais et de mettre en valeur ce qui reste de ce riche héritage pour la beauté et la qualité de vie de ce milieu et l’évocation d’une histoire féconde. Selon eux, l’Europe, malgré l’effet dévastateur de deux guerres, a su mettre en valeur le patrimoine d’une manière admirable et doit ainsi nous servir d’exemple.

Il s’agit d’un ouvrage bien documenté et facile d’accès, un bon guide pour qui parcourt la région dans un souci patrimonial.

M.-L.B.


Article tiré de La Lucarne – Printemps 2019 (Vol XL, numéro 2).

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