Un parcours patrimonial champêtre à Montréal

Un parcours patrimonial champêtre à Montréal

10 novembre 2018

Un parcours patrimonial champêtre à Montréal
Louise Bernard, présidente de la Société historique de Rivière-des-Prairies

Rivière-des-Prairies, quatrième paroisse de l’île de Montréal.

Maison Pierre Pépin © Société historique de Rivière-des-PrairiesDes études menées en mai 1991 à l’initiative de la Ville de Montréal par André Laberge et Gabriel Bodson ont conclu à l’attribution d’une valeur patrimoniale certaine au secteur connu comme « le village » et ses environs. L’église Saint-Joseph et son presbytère, en particulier, méritent considération.

D’autre part, un événement historique datant de 1690 est rappelé par un monument érigé par Parcs Canada au Bout de-l’île. Il s’agit de la bataille de la Rivière-des-Prairies, entre Iroquois et colons français, à l’emplacement de la Coulée Grou.

À une courte distance, enclavées dans le Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, se trouvent deux maisons parmi les plus anciennes et les mieux protégées, soit la Maison Christin-dit St-Amour, longtemps désignée Maison Armand, et la Maison Bleau. La première a été construite peu après 1784 alors que la seconde l’a été en 1732 avant d’être transformée vers 1858, par Léon Bleau, et agrandie du côté sud. L’enveloppe extérieure est alors passée de la pierre au bois, ce qui est peu commun.

À l’ombre de l’église, mentionnons quelques maisons construites vers 1910 par Primat Paré, menuisier-charpentier et maire jusqu’à sa mort en 1938. Ces bâtiments comportant des éléments hautement décoratifs ont subi quelques modifications.

Enfin, parmi les 36 sites identifiés par la Société historique de Rivière-des-Prairies (SHRDP) et valorisés par un parcours patrimonial enrichi de panneaux d’interprétations, notons les quatre maisons distinctes de la famille Pépin, dans la partie ouest. Celle de Jean-Baptiste-Pépin, en pierre des champs, date de la fin du 18e siècle et se rapproche du modèle français à deux versants. La date de construction de la maison Pierre-Pépin, de style mansarde, se situe entre 1855 et 1885. La maison Paul-Pépin est différente des deux premières par son modèle anglais communément appelé cottage ou villa anglo-normande à quatre versants. Celle d’Émeryl Pépin se situe dans le Parc-nature du Ruisseau-De Montigny dont fait partie un groupe d’îles incluant l’île Lapierre. Cette maison qui appartient au Réseau des grands parcs de la Ville de Montréal et semble abandonnée. La plupart de ces constructions, à l’est et à l’ouest du village, sont d’anciennes maisons de ferme.

Maison Bleau © Société historique de Rivière-des-PrairiesLa maison Oakes, construite en 1909 en briques rouges, est représentative de la mode victorienne qui a cours entre 1850 et les premières années du 20e siècle. Comme plusieurs autres, son manque d’entretien fait craindre pour sa survie.

D’autres maisons et sites historiques sont répertoriés le long du parcours patrimonial long de 15 km débutant à Montréal-Nord et se terminant à la Pointe-de-l’île, au monument de la Coulée Grou. Le site champêtre du territoire riverain, dans la partie est, devrait vous inciter à venir nous visiter à bicyclette, à pied autour de l’église ou encore en voiture. Vous y découvrirez un lieu habité depuis plus de 325 ans, la paroisse St-Joseph-de-Rivière-des-Prairies étant la quatrième paroisse de l’île de Montréal.

Pour de plus amples informations vous pouvez consulter notre site web au www.societe-historique-rdp.org 


Article tiré de La Lucarne – Automne 2018 (Vol XXXIX, numéro 4).

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