Je suis entré assez jeune dans le compagnonnage qui nous prépare à un métier. C’est un apprentissage basé sur le voyage, les différentes expériences, avec une méthode de transmission du savoir directement du maître à l’apprenti. C’est aussi une méthode qui transmet de belles valeurs et responsabilise très jeune. Il faut entre cinq et 10 ans de perfectionnement avant de pouvoir devenir compagnon en France.
On apprend tôt les différentes techniques de manutention des pierres. Dans mon atelier j’utilise un chariot élévateur et je me suis fabriqué un pont de levage, mais chaque situation détermine la bonne méthode à avoir. Plus on manipule les blocs, plus il y a de risques d’endommager la pierre en plus de perdre du temps.
Je suis amené à travailler sur des bâtiments patrimoniaux qui nécessitent un entretien et parfois des restaurations majeures. J’aime la diversité d’action dans mon travail qui peux me faire intervenir autant dans une nacelle à 70 pieds dans les airs le temps d’une journée, que de tailler une pierre dans mon atelier pendant plusieurs semaines.
Mes contrats en restauration sont une partie majeure de mon activité mais je travaille aussi beaucoup pour des particuliers et pour des architectes dans le cadre de décoration intérieure entre autres, exemple un lavabo de pierre, un escalier ou un manteau de foyer. J’accompagne les clients, parfois ils veulent quelque chose de spécial et alors j’ai carte blanche. C’est plaisant d’avoir cette liberté et la confiance des gens. J’aime le contemporain dans les objets utilitaires bien que ça me soit pour le moment assez rarement demandé. J’aime pouvoir échanger avec le client et lui faire des propositions, comprendre au mieux ses goûts et ses besoins et l’accompagner dans cette démarche. Par exemple, j’ai eu une demande pour un monument funéraire que j’aurais sûrement déclinée par manque de temps si la personne ne m’avait pas expliqué que c’était un projet pour son père. La cliente voulait un monument sculpté dans une pierre brute du jardin où il avait vécu et
qu’ils aimaient. L’histoire était belle, la famille était attachée à cette pierre qui allait continuer d’accompagner la personne décédée.
Adrien Bobin est tailleur/sculpteur sur pierre depuis 2002 et vit et travaille à l’île d’Orléans depuis 2012. Vous pouvez trouver plus d’information sur son travail sur son site web : www.ateliertrilobe.com
Article tiré de La Lucarne, automne 2017 (vol. XXXVIII:4).
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