L’histoire de la maison Désormeaux du Chicot à Saint-Eustache

L’histoire de la maison Désormeaux du Chicot à Saint-Eustache

15 octobre 2015

Retracer l’histoire d’une maison, c’est aussi découvrir ceux qui l’ont habitée. C’est ce que j’ai entrepris de faire après avoir occupé et rénové pendant quarante ans la même maison ancestrale dans le chemin du Chicot à Saint-Eustache.

La première partie de la maison construite d’une charpente de pièces sur pièces équarries à la hache et assemblées par des tenons et mortaises fut construite entre 1820 et 1840, selon les actes notariés consultés. Cette partie mesurait 26 pieds par 22 pieds érigée sur un solage de pierres de plus de 30 pouces d’épaisseur. Une rallonge de 12 pieds par 26 pieds, rajoutée vers 1860, a dû faire office au début de cuisine d’été.

La maison fut occupée depuis sa construction jusqu’en 1975 par la même famille, soit celle de Jean-Baptiste Monciau dit Désormeaux, qui avait acquis en mai 1791 la terre sur laquelle elle sera érigée. Après 224 ans, la famille et ses descendants habitent toujours une partie de la terre. Jean-Baptiste est le petit-fils de Pierre Monciau dit Désormeaux, natif de Boulay-les- Barres en France, qui a émigré en Nouvelle-France vers 1712.

À l’origine l’extérieur de la maison était recouvert de planches verticales et, à la fin du X1Xe ou au début du XXe siècle, on a recouvert les deux parties d’un parement de briques.

Lors de mon acquisition, la première tâche fut de reconstruire la galerie, sa balustrade et les poteaux supportant le larmier. À l’intérieur, les premières années furent consacrées à remettre à vue la charpente originale de pièces sur pièces ainsi que la structure imposante du toit avec sa pièce centrale, son aiguille.

Au fils des ans, de nombreuses améliorations furent apportées pour rendre la maison plus agréable et confortable tout en essayant de respecter le style et l’âme que ses premiers habitants avaient voulu lui donner. Habiter une maison ancestrale, c’est aussi habiter un morceau d’histoire; de là l’importance d’en préserver la mémoire au présent et au futur.

Gilbert Gardner,  président de l’APMAQ 1990-1991   


Quand on parle de Saint-Eustache…

Quand on parle de Saint-Eustache, l’image des Patriotes nous vient spontanément à l’esprit, passage sanglant d’une nation qui se cherche. Quand on parle de Saint-Eustache, on oublie donc que, derrière l’événementiel retenu par l’Histoire, s’est construite une réalité qui perdure : l’occupation du sol, l’occupation du territoire.

C’est à cette configuration de l’occupation du territoire que nous convie « Histoire des habitants de la terre des Désormeaux, de la maison du Grand Chicot Sud au bourg Saint-Eustache » (2014) de Gilbert Gardner. Pour les membres de l’APMAQ qui ont apprécié les visites de juillet 2015 dans les rangs de Saint-Eustache et qui souhaitent suivre la trame d’une installation et d’une occupation du territoire depuis le départ de France de l’aïeul vers la Nouvelle-France jusqu’à aujourd’hui, cet ouvrage est incontournable et fortement recommandé. Rigueur de la démarche et richesse documentaire combleront les attentes des lecteurs les plus critiques et exigeants.

On peut obtenir cet ouvrage sur www.bouquinplus.com – Service de livre à la demande

Michèle Mondoux, membre du Comité des visites du dimanche


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