Ce septième article de la série traite de l’aménagement des premier et deuxième étages de ma maison de Calixa-Lavallée.
Retrouvez l’article précédent de ce récit.
Lorsqu’on entreprend le récit de la restauration d’une vieille maison, le devoir de mémoire s’impose même s’il est souvent douloureux. Dans mon petit village de Calixa-Lavallée, parmi les 13 couples qui ont entrepris ce chemin de croix, un seul demeure uni. C’est une épreuve doublement difficile à surmonter, très peu y parviennent. Par pudeur, on soulève rarement cette question qui est pourtant au coeur des travaux de restauration de nos maisons anciennes. Dans mon cas, mon couple de départ n’y a pas survécu car, avouons-le, c’est une tâche titanesque qui demande persévérance, temps, abnégation et argent, ce dernier élément étant plutôt rare quand on débute dans la vie. Cette introduction est un grand remerciement à ceux et celles qui ont restauré les maisons de nos ancêtres.
Ceci étant dit, dans ce septième article, nous traiterons de l’aménagement des premier et deuxième étages. Au cours des six articles précédents, nous avons décrit les restaurations du rez-de-chaussée et de l’extérieur de la maison. Nous avons esquivé volontairement l’ajout d’un bas-côté à la maison ; nous y reviendrons dans un prochain article. Les événements qui suivent se sont produits entre 1981 et 1985. Si on retourne en 1982, notre jeune famille, enrichie depuis un an et demi de l’arrivée de Marie-Pierre, logeait au rez-de-chaussée et couchait dans ce qui est aujourd’hui la salle à manger. Comprenons qu’en 1982, le haut devait être démoli jusqu’au faîte et complètement déblayé afin d’obtenir une vue complète de l’espace à aménager. Ces nouveaux travaux furent confiés aux indispensables frères Goyette de Verchères. Après un mois de démolition, un certain vendredi, au retour d’un voyage d’affaires à travers le Canada, heureux de retrouver ma petite famille et mes amis artisans, nerveusement, je monte en gardant les yeux fixés sur les marches puis, je les ouvre tout grand comme l’aurait fait un enfant ; je retiens mon souffle devant le travail accompli, impressionné surtout de voir ce grand espace intérieur sans encombre.
J’ai l’impression d’être à l’étage d’une grange. Normand Goyette, voyant mon attention attirée par l’installation de jambes de force sous plusieurs chevrons, prend le temps de m’expliquer son ingénieux plan de match. Actuellement, trois entraits sont à 6 pieds du plancher et quatre sont à 11 ½ pieds. L’objectif est d’avoir tous les entraits à la même hauteur soit à 7 ½ pieds du plancher. Nous avons cinq étapes préparatoires à réaliser avant de monter les divisions, me dit-il !
De plus, une traverse centrale de 32 pieds de longueur barrait la sablière afin de retenir l’ensemble. (ill. 5) Plus tard, elle fut remplacée par deux gros liens forgés liant sablière avant et arrière à la poutre centrale du rez-de-chaussée (ill. 6). À l’époque de la construction de la maison, le grenier occupait les trois-quarts de la surface du plancher. L’autre partie était occupée par la chambre des garçons située à l’étage juste au-dessus du salon d’origine. |
Les dimensions de l’espace à l’étage
Longueur : 42 pi 9 po
Profondeur : 32 pi 10 po
Hauteur du faîte : 17 pi 6 po
Hauteur de la sablière : 1 pi 9 po
La charpente d’origine de type anglaise et ses composantes
Sept chevrons fixés à la sablière : 23 pi 4 po
Quatre grands entraits : 22 pi 4 po
Trois petits entraits : 16 pi 3 po
Quatre goussets dans les coins (ill. 4)
Dans le prochain article, vous découvrirez l’aménagement complet des deux étages.
Article tiré de La Lucarne – Été 2021 (Vol XLII, numéro 3).
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